Les récits de Corina Ozon, écrits dans la paume de sa main, trouvent leur place dans les pages de ce livre comme des constellations scintillant dans un ciel clair, sous le regard attentif d'une narratrice qui tente de saisir, au-delà des mots, l'éclair de nostalgie qui traverse une âme assoiffée d'amour. Elle nous rappelle sans cesse l'urgence de vivre pleinement, l'amour infini et la souffrance qui rôde à chaque tournant. « Ne vous bercez jamais d'illusions en pensant que vous n'oublierez jamais ce que vous n'avez pas eu le courage de faire », nous dit-elle, à la fois comme un avertissement et comme une exhortation à nourrir la soif de vivre qui l'anime. Puisant son inspiration dans le riche univers du fantastique, du spiritualisme, du chamanisme et d'autres pratiques plus récentes, les personnages de Corina Ozon franchissent aisément les frontières du réel pour s'immerger dans une fiction colorée, parfois teintée d'humour, sans jamais oublier de revenir à une gravité proche de la tragique et douloureuse sensation de l'échec. L’amour rêvé, espéré, mais gaspillé dans la routine quotidienne et épuisé par l’infidélité et la violence, est comme une flamme mourante qui ne cesse de se répéter, comme une incantation d’insatisfaction : « Et, mon Dieu, combien nous nous sommes aimés… » Au-delà de ce regret face à l’usure des sentiments, la courte prose de ce recueil parvient à mettre en lumière des figures aux contours marqués, qui s’impriment dans la mémoire des lecteurs soit par la force de cette expérience, soit par l’humanité qu’elles s’efforcent de défendre au-delà de toute faiblesse de la nature.

Povestile scrise in palma ale Corinei Ozon isi gasesc locul in paginile acestei carti precum constelatiile luminand pe un cer senin sub ochiul atent al unei naratoare care incearca sa sesizeze dincolo de cuvinte fulguranta unei nostalgii ce traverseaza sufletul insetat de iubire, amintind neincetat urgenta trairii depline, a iubirii fara masura si a suferintei care pandeste la fiecare colt. "Sa nu te amagesti vreodata crezand ca nu-ti vei mai aminti cu adevarat de ceea ce nu ai avut curaj sa faci", ne spune ea ca un avertisment, dar si ca un indemn al setei de viata care o anima. Inspirandu-se din izvorul bogat al fantasticului, al spiritismului, al samanismului si al altor practici mai noi, personajele Corinei Ozon trec cu usurinta granitele realului pentru a se cufunda intr-o fictiune colorata, uneori cu umor, fara sa uite sa se intoarca la o gravitate apropiata de un fior tragic, dureros al esecului. Iubirea visata, sperata, dar risipita intr-un cotidian al rutinei si secatuita de infidelitate si de violenta, este precum o flacara muribunda care nu inceteaza sa repete, ca o incantatie a neimplinirii: "Si, Doamne, cat de mult ne iubeam..." Dincolo de acest regret al uzurii sentimentelor, proza scurta din acest volum reuseste sa aduca in prim-plan figuri puternic conturate, care se imprima in memoria cititorilor fie prin aceasta forta a trairii, fie prin umanitatea pe care se straduiesc sa o apere dincolo de orice slabiciune a firii.