Dans le village misérable et poussiéreux de Macondo s'agitent déjà les marionnettes qui peupleront le grand théâtre de l'univers romanesque de Gabriel Garcia Màrquez : caciques abusifs et nantis égoïstes côtoient un petit peuple naïf et truculent sous un ciel d'ennui, sur une terre de désolation. Mais la mort de " la souveraine absolue du royaume de Macondo " devient une joyeuse délivrance et une délirante kermesse à laquelle même le pape est convoqué avec sa gondole noire. " Il faut laisser la porte grande ouverte à l'invention, et même à tous les excès de l'imagination. " Ces paroles du romancier colombien, prix Nobel de littérature en 1982, s'appliquent à merveille aux huit fabuleux récits qui composent Les funérailles de la Grande Mémé.
Estamos en Macondo y su región una vez más, entre personajes y episodios reconocibles, pero ahora caen pájaros muertos sobre el poblado, rompiendo mosquiteros y alambradas, un cura ve al diablo o afirma haber encontrado al judío errante, y visitar la tumba de un ser querido supone un riesgo impredecible. Y hay que enterrar a la Mamá Grande, soberana absoluta de este mundo, que falleció en olor de santidad a los noventa y dos años, tras haber conservado la virginidad durante toda su vida, y a cuyos funerales acude el presidente de la República y hasta el Sumo Pontífice en su góndola papal, pero también guajiros, contrabandistas, arroceros, prostitutas, hechiceros y bananeros llegados para la ocasión.