Il « vit » dans une petite pièce nue. Un petit soupirail d'aération, un robinet rouillé, une cuvette de W.-C. Au plafond une ampoule, qui s'allume et s'éteint selon un rythme fixe , sous la porte, de la nourriture qu'on lui glisse à heures fixes. Simulacres de jours et de nuits. Et de saisons, selon le froid et le chaud, et les gouttes d'eau qui suintent du plafond. De l'extérieur, plus aucune nouvelle ne lui parvient. Il ne sait plus rien des guerres, des conflits, des traités de paix, des plans de reconstruction...Un jour, on lui glisse une cigarette allumée, qu'il s'empresse de fumer.Un autre, on lui laisse la porte entrouverte... Est-ce un piège ?Il sort. La ville est déserte. Il déambule un peu puis s'empresse de rentrer dans sa petite prison.Les jours suivants, la porte reste ouverte.