Personne n’a vécu, dans notre pays, l’idéal de culture avec l’intensité avec laquelle Noica l’a vécu. Tout ce qui sortait des relations culturelles restait, pour lui, inexistant. À quoi aurait ressemblé la Roumanie si, après vingt ans de silence, Noica n'était pas réapparue dans la culture roumaine ? Quelles auraient été les conséquences de cette absence ? Et qui peut mesurer les conséquences de l'existence de Noica pour la génération qui a fait ses premiers pas sur la scène culturelle publique dans les années 70 ? En ce qui concerne maintenant l'école Paltinis, je me suis demandé s'il existait un phénomène analogue dans l'histoire de la culture européenne. Je n'en ai pas trouvé. Je n'ai trouvé nulle part ce scénario secret d'un amour spirituel qui vous encouragerait à franchir votre simple condition de mortel. Je n'ai trouvé nulle part un maître qui se disait coach culturel et dont le seul but était de vous apprendre à donner votre âme, à mourir pour le bien des autres, en apprenant cette histoire. Couverture souple

Nimeni nu a trait, la noi, idealul culturii cu intensitatea cu care l-a trait Noica. Tot ce cadea in afara relatiilor culturale ramanea, pentru el, in nefiinta. Cum ar fi aratat Romania daca, dupa douazeci de ani de tacere, Noica nu ar fi reaparut in cultura romana? Care ar fi fost consecintele acestei absente? Si cine poate masura consecintele existentei lui Noica pentru generatia care facea in anii '70 primii pasi pe scena publica a culturii? Intorcandu-ma acum asupra Scolii de la Paltinis, mi-am pus intrebarea daca in istoria culturii europene a existat un fenomen analog. Eu unul nu l-am gasit. N-am regasit nicaieri acest scenariu de taina al unei iubiri spirituale care sa te-ndemne la un salt peste conditia ta de simplu muritor. N-am regasit nicaieri un maestru care s-a intitulat antrenor cultural si care nu-si propunea decat sa te-nvete cum sa-ti dai sufletul, cum sa mori in beneficiul celuilalt, invatandu-te ca istoria